L'intention plus importante que le ressenti?

Je ne sais pas si j'ai le droit d'ouvrir un sujet, si tel n'est pas le cas n'hésitez pas à le supprimer.

Voilà mon sujet:

Pour vous, l'intention d'un acte ou d'une parole est-elle plus importante que le ressenti de la ou des personnes destinataires?

Autrement dit, vous faite une chose pour quelqu'un pour lui rendre service, et il le prend mal. Avez-vous bien agit?

C'est un très bon sujet.

En toute action je pense vraiment que l'intention prime sur tout le reste.
Je pense qu'il faut juger l'intention ( bonne ou mauvaise ) plus que l'action.

Autrement dit, vous faite une chose pour quelqu'un pour lui rendre service, et il le prend mal. Avez-vous bien agit?

Dans ton exemple, l'intention peut aussi être insidieuse....car ça peut aussi cacher une intention de se rendre indispensable, de s'approprier l'autre , de l'étouffer etc....donc, il est certain que la personne peut mal le prendre...ça dépend du cas, en fait..

Il y a très longtemps j'ai dû traiter ce sujet de philo :

" On dit qu' il n'y a que l'intention qui compte et cependant, on dit aussi que l'enfer est pavé de bonnes intentions; comment percevez vous cette opposition ? "

Etait-ce de la psychologie, de la philosophie ?

Je pense ne pas avoir les connaissances en psychologie pour répondre et la philosophie n'est pas ma tasse de thé.

Je suis néanmoins intéressé à lire ce qu'en pense les autres

" On dit qu' il n'y a que l'intention qui compte et cependant, on dit aussi que l'enfer est pavé de bonnes intentions; comment percevez vous cette opposition ? "

Ca vient du fait que nous n'avons pas tous la même défintion du bien et du mal.
La bât blesse lorsqu'une personne veut imposer la sienne à l'autre.

Et si cela venait d'autre chose? Je précise ma pensée.

Une bonne action peut être faite avec de bonnes intentions, sans arrières pensées, mais sans tenir compte de la personalité, de la sensibilité du destinataire.

En ce cas précis, avez-vous bien agit?

Du genre, peut-on faire le bien à autrui contre son gré ?

Ce qui est souvent le problème posé à beaucoup d'éducateurs

Dénicheur : c'est cela ?

Contre son gré, peut-être pas...

Il y a aussi derrière mon interrogation la fierté plus ou moins bien placée du recevant.

Fierté du donneur aussi, voire sentiment de supériorité, de compassion...

c'est vrai. Mais je parle surtout de la fierté du receveur. J'avoue avoir plus de mal à comprendre.

Dénicheur, je n'ai pas trop compris ton exemple. Il m'a l'air bien compliqué.

je pense qu'une bonne intention c'est de ne pas se sentir coupable, donc avoir bonne conscience..... si ce sentiment est vraiment profond alors nous sommes innocent selon nous..

Je vais essayer de donner un exemple précis.

Je connais une personne qui est dans une mouise totale. Je lui propose de l'aider, elle refuse. Elle préferera à la limite voler à l'étalage plutôt que d'accepter mon aide (ou celle de qui que ce soit, je précise).
Pourtant, je ne lui veux que du bien. Je n'ai absolument rien à attendre d'elle, et cela me va bien.

Comment faire?

Il n'y a pas longtemps, j'ai eu une idée. Avec mon épouse on monte un petit stratagème lui permettant de "trouver par hasard" un billet de 200 euros. (que nous avions déposé à son intention)
Elle voit le billet, le ramasse toute contente. Je me dis, bon, voilà, elle va pouvoir réparer sa voiture, ou s'acheter des fringues ou à bouffer, ou quoi d'autree?

Et bien résultat, elle nous invite au resto. Nous avons energiquement refusé, prétextant une occupation immuable.

Certaines personnes n'hésitent pas à assiéger les assistantes sociales, les bureaux d'aide, à prendre tous les crédits possibles pour se retrouver ensuite surrendéttés et donc largement aidées, à taper tous les copains, ayant même recours à certains trafics.

Et d'autres présentent une tel fierté, peut-être mal placée, que pour eux, leur ressenti est qu'il est déchoir que de se faire aider.

Dans ce cas, ne peut-on pas dire que le ressenti (et sa prise en compte) est plus important que l'intention?

Dans ton histoire, il te suffit juste de respecter son choix, c'est tout.

Cette personne n'a juste pas envie qu'on soit redevable envers elle.
Elle tient plus à sa liberté que le fait d'être aidée.
C'est tout à fait respectable.

Il n'y a rien de choquant ou bizarre dans sa réaction.
Par contre que tu veuilles l'aider malgré son refus, j'ai plus de mal avec ça..

Ben faut bien que ces mômes mangent, non?

Denicheur a écrit:Ben faut bien que ces mômes mangent, non?

J'en sais rien, tu racontes que des bribes d'histoire....

Si elle nourrit pas ses mômes, dénonces la à la DASS, c'est une folle.

C'est compliqué...

Oui, je me doute que c'est pas si simple que ça.

Cette fameuse intention doit être faite sans aucune arrière pensée, C'est à dire ni avantage pour soi , ni reconnaissance et encore moins et c'est souvent la que le bas blesse ni plaisir ou fierté. car le refus de l'autre blesse notre EGO, alors que ce dernier ne devrait pas être là.

willyloge a écrit:Cette fameuse intention doit être faite sans aucune arrière pensée, C'est à dire ni avantage pour soi , ni reconnaissance et encore moins et c'est souvent la que le bas blesse ni plaisir ou fierté. car le refus de l'autre blesse notre EGO, alors que ce dernier ne devrait pas être là.

Tout à fait d'accord. Et ce n'est pas denicheur qui nous contredira puisqu'il l'avoue honnêtement dans un autre topic.

Je suis clairement un sauveur, et c'est plus pour me valoriser que pour aider l'autre

Soyez honnêtes, au moins un minimum.
Tout ce que vous faites, c'est pour vous. Uniquement pour vous.

Moi, tout ce que je fais , je le fais d'abord par plaisir, oui...je n'ai jamais dit le contraire

Loli a écrit:Moi, tout ce que je fais , je le fais d'abord par plaisir, oui...je n'ai jamais dit le contraire

bravo.

Oui, mais je pense que la notion de plaisir devrait accompagner tout acte humain.
Se forcer à aider l'autre par devoir ou pour se valoriser me gène d'avantage.


Alors que la notion de plaiisir est d'avantage perçu comme un vrai don, car ce sera fait aussi dans la joie , on va dire.

Et peu importe si l'autre refuse, on ne lui en voudra pas.
Par contre si l'intention est de se valoriser on le perçevra d'avantage comme un rejet de soi, car l'égo ( comme le dit williloge) sera d'avantage blessé. Enfin, il me semble.

Je suis d'accord Loli avec toi, la notion de plaisir dans l'acte que nous faisons est importante mais je crois qu'il n'y a pas que cela.
Faire les choses pour quelqu'un même si cela nous coûte n'est pas à oublier. Appelons ça charité, don de soi ou autrement cela fait parti de la nature humaine, et il est plus développé chez certain comme mère Thérésa par exemple.
C'est une mission que l'on s'inflige et la pour le compte l'ego ne rendre pas en ligne de compte.